À l’ère de la digitalisation, la surcharge informationnelle – ou infobésité – devient un fléau silencieux au sein des organisations. Emails, messageries, visios, notifications… cet afflux permanent nuit à la concentration et à la productivité. Selon une étude, 42 % des cadres souffrent de fatigue numérique, accompagnée d’un sentiment de débordement et de stress quotidien.

Le piège de l’infobésité

La multiplication des outils numériques crée une surcharge cognitive : l’accumulation de données, messages et alertes hache les journées, perturbe la concentration et fragilise l’engagement. Ce phénomène favorise un sentiment d’urgence permanent, de perte de contrôle et de désorganisation. Il ne s’agit plus seulement d’un inconfort, mais d’une véritable forme de pénibilité au travail.

Quatre règles pour reprendre le contrôle

Face à l’infobésité, quatre piliers sont identifiés :
  1. Limiter le nombre d’outils : regrouper téléphonie, chat, mails et visios dans une interface unique pour éviter les interruptions et simplifier la navigation.
  2. Définir des usages clairs par canal : le chat pour les réponses rapides, l’email pour les échanges formalisés, la visio pour les sujets complexes.
  3. Favoriser la qualité des messages : mieux vaut un message pertinent bien formulé qu’une série de messages superficiels – selon certaines études, un email sur deux est inutile.
  4. Instaurer une culture d’hygiène numérique : former les collaborateurs, promouvoir des pauses sans sollicitation et rappeler que le numérique est un outil, non un poison.

Les bénéfices attendus

Adopter ces bonnes pratiques, c’est :
  • réduire la fatigue cognitive et l’anxiété liée au numérique ;
  • améliorer la concentration, la clarté et la performance ;
  • renforcer la qualité de vie au travail ;
  • envoyer un message fort : les talents sont protégés et valorisés, et l’organisation se montre résiliente et centrée sur l’humain.
La fatigue numérique n’est ni une fatalité ni un simple désagrément ; c’est un risque organisationnel réel. En limitant les outils, en hiérarchisant les usages, en valorisant la qualité de communication et en cultivant l’info-responsabilité, les entreprises peuvent transformer le numérique en levier de performance – tout en préservant la santé mentale de leurs collaborateurs. Une démarche essentielle pour une digitalisation saine, durable et respectueuse de chacun.
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